La chapelle Sixty..(mm) |
Dans ma longue recherche de l’appareil idéal et surtout frappé de l’irrépressible syndrome du « GAS » (Gear Accumulation Syndrome), j’ai donc lorgné évidemment sur les appareils en format 120 et eu l’occasion d’acquérir différents appareils 6×6, surtout des TLR dans cette quête du Graal :
Ça fait déjà pas mal! Sans compter ceux que j’ai pu utiliser soit dans le cadre de mon travail, en studio comme en mariage comme par exemple le Mamiya RB67, le Mamiya 645, ou le Pentax 6×7. Le dernier que j’ai possédé, le Pentacon Six TL avec son Biometar et Flektogon, est de loin mon favori!
Le Mamiya RB67, le Mamiya 645, ou le Pentax 6×7 ne m’ont pas laissé un souvenir impérissable à part la qualité de l’image bien sûr, d’abord par leurs différents aspects et surtout leur manque d’usabilité! Par exemple le RB67, bien que sa surface de négatif soit de 6×7 donc très qualitative, il est inutilisable en dehors du studio (lourd, imposant, système d’avancement du film et de rechargement d’obturateur peu pratiques). Le 645 est plus utilisable en reportage avec son avancement de film par manivelle, le format 4.5×6 étant encore très qualitatif surtout avec les optiques Mamiya. Et en ce qui concerne le Pentax, on a là le Graal évoqué au début, surtout en ce qui concerne le piqué des optiques Takumar….mais….c’est un tank! A moins d’être en manque d’exercice de musculation, impossible de le tenir dans les mains longtemps, c’est bien dommage.
Voici quelques clichés pris au cours de ces 40 dernières années dans l’ordre chronologique de leurs acquisitions respectives.
L’Ikoflex avec son Zeiss Opton est fantastique!
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Pellicule? |
Le Mamiya C330 et son légendaire Sekor 80mm f/2.8 (ici à f/8), bien que déçu de ses performances à f/2.8.
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Sur Tmax 100/D76 |
Les optiques Zenzanon valent les optiques Zeiss des Hasselblad. Le 150mm f/3.5 ici fait des merveilles!
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Sur Technical Pan périmée/Caffénol C-L |
Le SEMFLEX avec son objectif Berthiot Flor 75mm f/3.5 est optiquement bon surtout à f/5.6-f/8.
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Sur Agfapan 25/Caffénol C-L |
L’Autocord et son Rokkor 75mm f/3.5, réputé pour sa qualité digne des Rolleiflex, j’ai pu le constater!
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Sur Fomapan 200/Caffénol C-L |
On peut le remarquer sans détours, ils sont à peu près aussi bons les uns que les autres, la différence étant le piqué à pleine ouverture qui est assez disparate selon l’appareil. A ce que j’ai pu constater à travers toutes mes photos, le moins bon est forcément le SEM mais diaphragmé à f/8 c’est de la bombe!
Tout dépend de ce que l’on faire : pour les paysages et les plans d’ensemble, n’importe quel 6×6 est bon à f/5.6-f/8. Par contre pour des portraits en faible lumière donc à pleine ouverture, rien ne vaut le Tessar et le Rokkor. Le meilleur étant le Zenzanon 150mm, objectif spécial portrait (équivalent à un 82mm en 24×36)! En fait c’est la surface du film qui fait la différence avec le 24×36 : pas forcément plus de piqué mais du relief, du modelé, une impression 3D plus grande que sur du 24×36, un grain plus fin à l’agrandissement et des possibilités de recadrage infinies.
A noter que le Minolta a deux gros atouts en tant que TLR : son système d’entrainement du film inversé (par rapport à d’autres TLR) qui fait que le film n’est courbé à 90° (pour être réceptionné sur la bobine réceptrice) seulement après avoir fait la photo. Cela garantit une bonne planéité du film, et d’autre part, son levier de mise au point situé sous l’objectif et qui tombe naturellement sous l’index gauche , un régal à manipuler. En ce qui concerne l’atout majeur du Mamiya C330 ce sont ses optiques interchangeables comme sur les C2, C220, C3, C330, et cela en fait un appareil unique (le 105mm f/3.5 blue dot est une pure merveille). J’ai aussi aimé la possibilité de mise au point rapprochée, carrément macro, incroyable sur un 6×6!
J’ai eu beaucoup de plaisir à manipuler et utiliser ces appareils, mais je ne suis pas fan du viseur de poitrine…Puis vint le Pentacon Six…
Le Pentacon six TL |
L’achat du Pentacon Six TL se situe dans la chronologie des achats à peu près avant l’Autocord. Il me fallait autre chose, un autre concept, une autre ergonomie. Cela faisait bien sûr des années que je connaissais ses qualités et ses très gros défauts…qui se sont améliorés au fur et à mesure des modèles successifs. Car il y a eu des ratés comme les premières séries des Praktisix (II et IIa) dont le principal défaut était les problèmes d’écartement entre les vues et la fiabilité mécanique générale.
J’ai commencé par acquérir le boitier et son Biometar Zeiss 80mm f/2.8, le boitier était dans un état « pristine », et tout fonctionnait à merveille.
J’aime son côté « gros reflex » et donc sa prise en main, l’ensemble n’est pas si lourd que ça en a l’air. J’aime l’armement du film rapide d’un coup de levier. J’aime la possibilité du viseur de poitrine qui ne déroutera pas les utilisateurs de TLR. J’aime les optiques qualitatives disponibles : les Biometar, Flektogon, Sonnar et une grande quantité d’optiques soviétiques dont certaines excellentes comme les Volna.
Mon modèle, un Pentacon Six TL, est devenu un boitier fiable avec les années. La finition et la fiabilité ont été accrues. L’Exakta 66 est l’ultime version du Pentacon 6, le pinacle très recherché et cher (!!) du système Pentacon.
Étant satisfait du Biotar 80mm => équivalent à un 44mm, j’ai voulu acquérir par la suite un Flektogon 50mm f/4 => équivalent à un 27mm (payé pas trop cher dû à un choc frontal).
Plus tard j’adjoins à ce joli combo un Biometar 120mm f/2.8 (2.8!!) => équivalent à un 66mm.
Je dois dire que ces 3 optiques m’ont estomaqué par leur rendu, leur piqué et le modelé des résultats. Un peu mitigé tout de même par le 120mm, je lui trouve un manque de piqué à f/2.8, ça s’améliore à f/4.
Test du Biometar 80mm à f/2.8 et f/11, puis du 120mm à f/2.8 et f/4.
Avec de l’Agfa RPX 25 développée dans du Xtol.
Mon setup complet à l’époque |
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J’ai shooté pas mal de pellicules avec cet équipement, et à chaque fois j’étais subjugué par le résultat mais aussi par l’usabilité (oui je sais, c’est un terme généralement peu utilisé et même pas reconnu par mon dico WordPress… et pourtant il résume bien l’idée d’ergonomie, d’efficacité, d’efficience et de satisfaction) et bien sûr, cela je pense se voit aux scans, une qualité d’image qui saute aux yeux.
J’ai par la suite tout revendu car j’en avait fait le tour (et oui déjà), j’ai ainsi pu aller vers d’autres tentations. Mais à ce jour si j’ai les moyens, je reprendrai exactement le même combo car il m’a donné énormément de satisfaction.
Voici quelques galeries, à vous de juger! |
Pentacon Six TL+Flektogon 50mm f/4 – Ilford FP4 périmée – Dével. Xtol |
Pentacon Six TL+Biometar 120mm f/2.8 – Efke 50 – Dével. Xtol |
Pentacon Six TL+Flektogon 50mm f/4 – Ilford FP4 périmée – Dével. Xtol |
Pour l’histoire du Praktisix, Pentacon Six et Exakta 66 je vous renvoie à ces quelques pages (désolé c’est en anglais) :
- https://emulsive.org/reviews/camera-reviews/camera-review-pentacon-six-tl-a-hopefully-comprehensive-guide-to-a-legend-by-ludwig-hagelstein
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Pentacon_Six
- https://camera-wiki.org/wiki/Praktisix
- Biometar 120mm f/2.8
- Flektogon 50mm f/4
- Biometar 80mm f/2.8
Disclaimer : les conseils et les expérimentations de ce site n’engagent que moi. Je ne me pose absolument pas en « expert ». En premier lieu, le contenu du site m’est, à titre personnel, d’une grande utilité, et j’y replonge souvent pour appliquer certains procédés ou me remémorer telle ou telle technique. Je suis assez scrupuleux sur mes écrits et je vérifie et cite mes sources quand il se doit. Malgré tout il peut subsister quelques erreurs techniques. Rien n’est gravé dans le marbre sauf la physique même si l’aléatoire intervient beaucoup dans la physique des techniques dites « alternatives ». De ce fait, mon avis, mes résultats d’expérimentations et mes conclusions sont totalement subjectifs et je décline toute responsabilité en cas d’erreur de manipulation et/ou de problèmes de dosages de produits chimiques, que ce soit en collodion humide ou bien dans les chimies de développement, procédés dont les chimies présentent des dangers. Je ne serais non plus responsable de résultats aléatoires ou non désirés suite à la reproduction de certains procédés photographiques. Pour conclure, je partage juste mon expérience personnelle, mes impressions et mes expérimentations. Qu’elles puissent profiter au plus grand nombre ! |
La qualité de rendu est spectaculaire.
Et plus spécialement à mon goût la première avec la Sekor 80mm aindi que la première avec le rokkor 75mm. Mais tout est excellent.
Pas de doute, le résultat est imbattable par un numérique. Il faudrait quand même comparer par curiosité avec un Pentax k3 monochrome par exemple.
C’est vrai que les boîtiers 6×6 ou 6×7 sont très lourds, et les emmener pour de la photo extérieure est une épreuve.
J’ai eu un Norita avec 2 objectifs.
J’avais tenté à l’époque de faire des portraits de mon fils nouveau né.
Faute d’expérience j’ai tout raté.
Le 6×6 ça ne pardonne pas question mise au point.
Déçu je l’ai revendu